Extrait - Page 2

Fil d'ariane

404_Sabri_LouatahUne dystopie française 

 404 – Sabri Louatah – Flammarion – 2020

 

 

A l’aube de ses quarante ans, Allia, française d’origine algérienne et juive est une brillante polytechnicienne.

Après un séjour en Californie, elle contacte Ali, rencontré 20 ans plus tôt en hypokhâgne et lui annonce son retour à la Brèche, son village natal de l’Allier en plein centre de la France. Elle lui expose son projet d’entreprise dans le domaine du traitement de l’information sur les réseaux sociaux et l’invite à se joindre à elle dans la résidence familiale où elle a retrouvé son père Rachid et Mehdi, son compagnon, médecin et maire du village.

Ali accepte l’invitation et assiste à l’émergence de 404, une application pour téléphones portables permettant la diffusion de vidéos en temps réel. Le concept exclut toute possibilité d’archiver et donc de contrefaire le contenu des vidéos garantissant ainsi l’authenticité des flux. Les propriétés technologiques novatrices de 404 conçues par Allia lui procurent un moyen de riposter contre les deepfakes ou « mirages », armes redoutables, dont les contenus fallacieux discréditent la sphère politique et manipulent les internautes.

L’invention d’Allia ne peut fonctionner qu’avec la 5G et un financement considérable que seul Kader, un ami rencontré en prépa HEC, peut lui fournir. Le potentiel de 404 n’échappe pas au richissime homme d’affaire, ni à Nesrine, la sœur de Mehdi, qui voit dans l’application un excellent moyen de répandre ses opinions auprès de la population maghrébine d’origine algérienne particulièrement visée par les fake news. Dans les agoras où la foule grandit, les débats, retransmis en direct sur les portables, s’orientent de plus en plus sur la question de l’intégration des algériens de la quatrième génération à l’heure où la nouvelle présidente décide de renforcer les frontières de l’hexagone. S’ouvre alors une véritable brèche dans laquelle Kader et Nesrine s’engouffrent sans vergogne ralliant la population à leurs ambitions révolutionnaires.

D’abord aveuglée par le succès de son invention, Allia prend désormais conscience que la situation lui échappe totalement et que 404 pourrait bien se retourner contre elle.

Sabri Louatah nous livre une dystopie technologique autour de l’intelligence artificielle dans une société rurale soumise aux fake news où personne ne peut plus distinguer le faux du vrai engendrant la méfiance collective des uns envers les autres. Dans ce contexte, l’auteur dévoile un monde où les musulmans installés en France s’insurgent contre la pression raciale.

Florence

  • Pour voir si ce livre est disponible à la médiathèque ou pour le réserver : cliquez-ici

404_Sabri_LouatahUne dystopie française 

 404 – Sabri Louatah – Flammarion – 2020

 

 

A l’aube de ses quarante ans, Allia, française d’origine algérienne et juive est une brillante polytechnicienne.

Après un séjour en Californie, elle contacte Ali, rencontré 20 ans plus tôt en hypokhâgne et lui annonce son retour à la Brèche, son village natal de l’Allier en plein centre de la France. Elle lui expose son projet d’entreprise dans le domaine du traitement de l’information sur les réseaux sociaux et l’invite à se joindre à elle dans la résidence familiale où elle a retrouvé son père Rachid et Mehdi, son compagnon, médecin et maire du village.

Ali accepte l’invitation et assiste à l’émergence de 404, une application pour téléphones portables permettant la diffusion de vidéos en temps réel. Le concept exclut toute possibilité d’archiver et donc de contrefaire le contenu des vidéos garantissant ainsi l’authenticité des flux. Les propriétés technologiques novatrices de 404 conçues par Allia lui procurent un moyen de riposter contre les deepfakes ou « mirages », armes redoutables, dont les contenus fallacieux discréditent la sphère politique et manipulent les internautes.

L’invention d’Allia ne peut fonctionner qu’avec la 5G et un financement considérable que seul Kader, un ami rencontré en prépa HEC, peut lui fournir. Le potentiel de 404 n’échappe pas au richissime homme d’affaire, ni à Nesrine, la sœur de Mehdi, qui voit dans l’application un excellent moyen de répandre ses opinions auprès de la population maghrébine d’origine algérienne particulièrement visée par les fake news. Dans les agoras où la foule grandit, les débats, retransmis en direct sur les portables, s’orientent de plus en plus sur la question de l’intégration des algériens de la quatrième génération à l’heure où la nouvelle présidente décide de renforcer les frontières de l’hexagone. S’ouvre alors une véritable brèche dans laquelle Kader et Nesrine s’engouffrent sans vergogne ralliant la population à leurs ambitions révolutionnaires.

D’abord aveuglée par le succès de son invention, Allia prend désormais conscience que la situation lui échappe totalement et que 404 pourrait bien se retourner contre elle.

Sabri Louatah nous livre une dystopie technologique autour de l’intelligence artificielle dans une société rurale soumise aux fake news où personne ne peut plus distinguer le faux du vrai engendrant la méfiance collective des uns envers les autres. Dans ce contexte, l’auteur dévoile un monde où les musulmans installés en France s’insurgent contre la pression raciale.

Florence

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Extrait

 Produite comme un de ces reportages rapides, hachés avec des plans de coupe contemplatifs de deux secondes, une bande-son de batterie de jazz et des phrases chocs qui surlignent et martèlent le message, la vidéo s’attache à révéler un secret d’État, en l’espèce un rapport réalisé par les services du ministère de l’Intérieur, enterré depuis mais que des lanceurs d’alerte estiment de leur devoir de porter à la connaissance du public. Selon ce rapport, 40,4 % des habitants de l’Allier seraient arabo-musulmans ou « d’origine nord-africaine », selon le vocable utilisé par les rédacteurs. Les statistiques ethniques sont normalement interdites en France, on comprend pourquoi le recensement avait été tenu secret. Pour illustrer et appuyer les conclusions du rapport, le reportage emmène le spectateur sur les places des villages et des petites villes du département d’environ 340000 habitants. Partout, sur les marchés, dans les écoles et les parkings des centres commerciaux, au coin des rues, au fin fond du bocage, on ne voit en effet presque que des Arabes, c’est-à-dire qu’on ne voit qu’eux.