Une vague de froid souffle sur la playlist des discothécaires...

Lully fait grelotter le Chœur des Trembleurs, un effet musical repris par Henry Purcell dans une autre célèbre scène de froid à l'opéra - elle-même revisitée à son tour par une figure particulièrement baroque de la new-wave (Klaus Nomi). Au piano, Claude Debussy esquisse un poignant paysage de neige marqué par la solitude, tandis qu'à l'autre bout du monde le sage chinois se montre, au son du luth, tel le pin imperturbable parmi les flocons tourbillonnants. Dans les fjords scandinaves résonne l'écho des kulnings (traditionnels appels de troupeaux), guère moins surprenants que les jeux vocaux katajjaq des Inuits. Mari Boine Persen fait résonner la voix des Samis sur la scène musicale internationale, les islando-féroïen de Kiasmos distillent une électro minimaliste fraîche et cristalline, et le norvégien Terje Isungset fait chanter la glace elle-même. Enfin, le duo Gwendoline, revisitant les codes de la coldwave, fait souffler un vent froid sur la lutte des classes.