Une vocation et un parcours exceptionnelparler comme tu respires1 3

Parler comme tu respires d' Isabelle Pandazopoulos aux éditions Rageot.

Sibylle, 15 ans, est bègue depuis presque toujours.
Pourquoi ? Quel a été l’élément déclencheur ?
Malgré ce handicap, Sibylle est une excellente élève particulièrement douée en dessin. Très entourée par ses parents, elle a aussi un lien très fort avec sa mamie Lise. Cependant, sa dernière année de collège est compliquée : elle se fâche violemment avec sa meilleure amie Emma et la relation avec ses parents trop protecteurs l’étouffe. Le seul réconfort, elle le trouve auprès de sa mamie Lise qui, sans le vouloir, va faire grandir en Sibylle des soupçons sur un secret de famille.
C’est dans ce contexte tendu que Sibylle refuse un destin tout tracé vers des études littéraires et choisit son orientation professionnelle avec l’appui de son professeur d’arts plastiques : une formation de tailleur de pierre. Ce choix va bien sûr à l’encontre de ce qu’avaient pu imaginer ses parents :
« C’est un métier d’hommes, Sissi… Encore si t’étais… mais là franchement, ils ne voudront jamais d’une fille aussi petite que toi. T’as pas la carrure, physiquement… ».
Pour suivre ses convictions, Sibylle quitte Nantes et découvre l’internat dans un lycée à Remiremont dans les Vosges. Là, loin de ceux qu’elle aime, Sibylle se construit une nouvelle vie auprès de Louna, Yanis, Balthazar et de son professeur M. Jourdain.
Durant cette année d’apprentissage, Sibylle va s’affirmer, grandir, expérimenter, souffrir, douter mais aussi aimer. Ses dons, sa sensibilité, lui permettent enfin de s’exprimer.
Isabelle Pandazopoulos nous livre un écrit touchant sur l’adolescence et la vie. C’est aussi un bel hommage au monde de l’art et une belle découverte que cette formation des métiers de la pierre, taille, gravure et sculpture dans ce lycée professionnel qui existe réellement.

Elsa


« Tu te souviens, dans les contes, des loups à qui on fait avaler des pierres ? Eh ben nous, c’est pareil, c’est ça qu’on a dans le ventre, les pierreux, un secret ou un chagrin, un mystère en tout cas, qui pèse lourd et qu’on traîne, en même temps c’est ce truc- là qui nous définit… qui fait qu’on est qui on est. Oui, moi, j’en suis sûre, c’est pour ça qu’on se coltine la pierre, parce que ça nous résiste, et que ça nous épuise… On mène une drôle de lutte, et si on reste, c’est pour savoir. »

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