Du côté des lieux enchantés
Au fil des lectures, on trouve de nombreux personnages. Certains héroïques, d’autres détestables. Des figures très discrètes, ou au contraire inoubliables. Nous les suivons dans leurs aventures et mésaventures au point que nous résumons souvent les histoires à leurs héros. On oublie pourtant un élément essentiel : les lieux.
Alors non, nous ne nous attarderons pas sur l’une des cinq petites auberges miteuses dans laquelle notre chevalier brave et intrépide s’arrêtera au cours de son périple. Mais il est des endroits mythiques, des demeures ou des passages qui fascinent ou terrifient (voire les deux à la fois). Des endroits si importants qu’à eux seuls ils définissent un roman, un univers, ou simplement un personnage.
Le château de Hurle, Diana Wynne Jones, le Pré aux clercs, 2002
Quand le château de ton employeur est magique (et caractériel)
Les journées de Sophie passent et se ressemblent toutes dans la petite chapellerie familiale. Jusqu’au jour où elle contrarie la sorcière des Steppes qui, furieuse, la change en vieille femme. Pour échapper à la malédiction la jeune (mais désormais âgée) femme n’a d’autre choix que de rejoindre le mage Hurle. Et qu’est-ce qu’un magicien sans une demeure enchantée ?
Car non seulement le château est capable de se déplacer lui-même sur la lande, mais il possède également une porte capable de s’ouvrir sur différents lieux au gré des fantaisies de son propriétaire. Tout ceci Sophie aura l’occasion de l’apprendre bien assez tôt, puisqu’elle devient la femme de ménage de la demeure. Cependant, la magicienne qui lui a jeté le sortilège est très rancunière, et notre héroïne n’est pas au bout de ses surprises.
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Les défis de Morrigane Crow (Nevermoor tome 1), Jessica Townsend, Pocket jeunesse, 2018
Quand l’hôtel de ta famille adoptive est vivant (et créatif)
Parce qu’elle est née le jour du Vermillon, Morrigane est maudite. Ce qui veut dire qu’on peut lui imputer tous les grands ou petits cataclysmes qui passent mais surtout, qu’elle ne vivra pas au-delà du jour de son 11ème anniversaire.
Du moins c’est ce qu’elle croyait avant d’être sauvée de son triste sort par un singulier personnage : Jupiter Nord. Celui-ci l’emmène à Nevermoor, un royaume caché de tous, et plus précisément à l’hôtel Deucalion, le seul, l’unique. Pourquoi tant de qualificatifs ? Parce que ce n’est pas tous les jours que vous trouvez des chambres qui changent d’aspect selon votre humeur, un chandelier en cristal qui grandit de lui-même ou encore des pièces secrètes pour patiner ou encore humer quelques nuages de parfums (très) originaux. C’est dans ce cadre coloré et accueillant que la jeune fille puisera du réconfort car rien n’est gagné : si elle veut rester dans sa nouvelle famille, il va falloir qu’elle intègre la célèbre société Wundrous. Et pour cela, qu’elle sorte victorieuse de plusieurs épreuves.
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Harry Potter à l'école des sorciers, J. K. Rowling, Gallimard, 1999
Quand ta future école ne peut qu’être magique (après tout, tu es un sorcier)
On ne présente plus ce garçon aux cheveux noirs ébouriffés, à la cicatrice en forme d’éclair et aux lunettes perchées sur le nez : Harry Potter. Célèbre dans le monde des sorciers avant même d’avoir appris à parler, il n’a pas moins de succès chez nous, humbles moldus, qui suivons ses aventures avec attention. Et quel meilleur endroit pour représenter l’univers de cet inoubliable personnage que Poudlard, la majestueuse école des sorciers ? Avec ses portraits vivants, ses escaliers capricieux et son plafond céleste, le pensionnat a de quoi faire rêver. Le tout réparti sur cinq étages. Ou six. Ou sept. Vous hésitez ? Dans le doute, une seule solution : (re)lire les livres !
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Heïdi