Une plongée au coeur du XVIIIème siècle
La maison des enfants trouvés, d’Evelyne BRISOU-PELLEN, aux éditions Albin Michel Jeunesse
Il neige fort sur Paris, il fait un froid glacial. Comme tous les soirs, sœur Marie des Anges sort vérifier si un enfant a été laissé près de l’hôpital des enfants trouvés, « la Couche ». Elle tombe alors sur un nouveau-né bien emmitouflé, qui vient juste d’être déposé. Dans ses langes, elle trouve une carte découpée, un dix de trèfle, qui pourra servir de preuve si quelqu’un vient un jour le réclamer. Elle va l’appeler Térence. Par miracle, et contrairement à beaucoup d’autres, il va survivre et aura le privilège de grandir au sein de l’institution où il a été recueilli.
Quelques mois plus tard, une petite fille est également trouvée. On lui donne le nom de Louyse. Elle va partager quelques jours le berceau de Térence avant d’être envoyée en nourrice à la campagne.
Treize ans plus tard, les enfants ont grandi. Le destin va les réunir à nouveau autour de la découverte d’un nouveau bébé. Celui-ci porte sur lui un étrange papier dont un personnage mystérieux voudrait bien s’emparer. Térence va prendre le nouveau-né sous son aile et, avec l’aide de Louyse, va tout faire pour découvrir ses origines.
L’aventure de Térence et Louyse nous plonge au cœur du Paris du début du XVIIIème siècle. Grâce à leur histoire, on se promène entre les étals des marchands, on côtoie les miséreux et les ouvriers, on découvre les difficultés de la maternité à cette époque, on entre chez quelques familles plus chanceuses, on part, volontairement ou non, peupler les colonies, on croise Voltaire et ses amis. C’est une époque où les idées changent, la philosophie apparaît, les certitudes sont remises en question.
Un roman d’aventure à découvrir sans attendre !
Marie
Extrait
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« Les nourrissons de quelques mois n’étaient pas abandonnés pour les mêmes raisons que les nouveau-nés ; ce n’étaient généralement pas des bâtards, mais des enfants qu’on n’arrivait plus à nourrir. Ils arrivaient surtout au printemps, quand il ne restait rien des récoltes de l’année passée et que celles de l’année en cours n’étaient pas encore faites. Or on était au printemps… »