Une maison hantée ?
Possession de Moka aux éditions l’école des loisirs
Malo avait deux grandes sœurs : Clélia et Lutèce. Il n’en a maintenant plus qu’une, Lutèce est tombée du toit et n’a pas survécu. Malo était là au moment du drame mais il ne s’en souvient plus. Les psychiatres pensent que cela vient du traumatisme, qu’il a fait une « fuite psychotique ». Malo, lui, ne sait pas trop quoi en penser. Ses souvenirs sont épars, les morceaux d’un puzzle à reconstituer. Cependant, il se souvient d’une chose, d’une ombre au bord de la fenêtre, d’une ombre malveillante qui a poussé sa sœur du toit.
Après deux mois à l’hôpital psychiatrique, Malo revient chez lui. Sa grand-mère est venue le chercher, son seul soutien pendant cette période. Depuis la mort de Lutèce, sa mère est dépressive et son père est souvent absent. Ils ne se soucient pas beaucoup de lui. Depuis qu’il est de retour, il se sent comme un étranger dans sa propre maison. L’ambiance est pesante, étrange. Il a l’impression que ses proches ne sont plus eux-mêmes, l’impression que les murs de la maison ne sont pas droits, que les objets changent de place, l’impression d’entendre des voix, des gargouillis. Il est probablement un peu fou, ce n’est que dans sa tête. Pourtant, il sent bien que quelque chose ne va pas. Il ressent une hostilité, une malveillance. Il est persuadé que la maison veut le tuer.
Alice, son amie, est la seule à le croire et elle est déterminée à l’aider. Pour cela, elle va faire appel à sa demi-sœur Chacha qui, en bonne journaliste, va mener l’enquête. Seulement le temps est compté, la famille de Malo devient de plus en plus bizarre, la maison de plus en plus hostile et Malo de plus en plus fou ?
Moka avec le roman Possession utilise habilement le genre horrifique pour parler du deuil, de l’impact de celui-ci sur une famille et du repli sur soi qui peut en résulter. La maison n’est que l’écho, la manifestation de cela. De plus, l’histoire propose une vraie montée en tension jusqu’au dénouement. Une bonne lecture, à partir de 12 ans.
Florent
Extrait
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« Elle commença à s’éloigner, s’arrêta et se retourna. Elle s’était rendu compte avec un temps de retard qu’elle avait aperçu quelque chose au premier étage. Elle sourit.
Derrière une des fenêtres, il y avait un ours en peluche. Le sourire de Chacha s’effaça peu à peu. Les yeux de verre la fixaient, brillant d’un éclat vif. Il n’y avait pas de soleil. »Pour voir si ce livre est disponible à la médiathèque ou pour le réserver => Cliquer-ici