Bienvenue en enfer
Cosmos cannibale - Jérémie Grima – Editions Zone 52 - 2021 (Collection Karnage)
C’est l’hiver et c’est le week-end. Vous êtes chez vous en famille. Les adultes boivent un thé bien chaud en regardant une série. Les enfants jouent à un jeu de société. Tout est trop calme et paisible…. Vous avez besoin d’action et de frissons ! Alors Cosmos Cannibale est fait pour vous.
Dans le froid sidéral de l’espace, une famille voyage vers la planète Klendathu afin d’y passer des vacances paradisiaques et de panser ses plaies suite au décès d’un de leurs membres. Cependant l’ordinateur de bord reçoit un S.O.S et redirige automatiquement le vaisseau spatial vers le lieu originel de l’appel à l’aide….
La famille, composée de Jorel (le père), de ses filles Ellen (jeune veuve de Rob) et Zia (qui est handicapée moteur), de son fils Jack et de sa belle-fille Astrid vont tomber dans le piège d’un clan de cannibales composé de la mère, du père et des trois fils. Le cauchemar ne fait que commencer…. (Âmes sensibles s’abstenir….).
Attention, il n’est pas question ici de grande littérature, nous sommes plutôt dans le roman de gare. Pour autant, c’est bien fait et jouissif avec de nombreuses références à des romans, films et comics de SF :
• Klendathu (référence à Starship Trooper),
• Vaisseau spatial en Adamantium (réf. à l’univers Marvel),
• Vaisseau de modèle Starfleet (Star Trek),
• Le nom du vaisseau : Le Palomino, renvoie au film de Disney The Black Hole.
Au final, tout le monde l’aura compris, Il s’agit surtout d’une version transposée dans l’espace de Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper. Bref, si vous êtes amateurs, voilà un bon petit roman SF / Horreur pour se faire (un peu) peur cet hiver.
Jérémie Grima a écrit des ouvrages dans l’univers musical du métal. Il est également éditeur et leader du groupe The Black Noodle Project. Il anime le podcast Zone 52 l’émission.
Sébastien
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Si ce livre vous a plu, « Voici venu le temps » du même auteur est aussi disponible. Ce texte présente la vie d’un fan de heavy metal et de ses amis dans les années 1990 et leur découverte d’une platine vinyle magique. N’hésitez pas !
Extraits
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« Contrairement à ses autres frères, il ne prenait pas un plaisir incommensurable à abattre le bétail. C’était pour lui un travail, ou plutôt une nécessité. On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs, et on ne fait pas non plus un bon fromage de tête sans trucider son prochain. Oui, peut-être aurait-il pu l’exécuter avec sa cheville – ce bon vieux pistolet à air comprimé dont il aimait particulièrement le son sifflant – avant de la découper comme on le lui avait appris. Mais il était aussi un fait, par un de ces tours pernicieux de la nature, que plus la bête était stressée avant de succomber, plus ferme et juteuse serait la viande. »
« Une explosion de saveurs lui irradia le palais. Ce ragout n’était pas bon, il était merveilleux. […] Il replongea la louche dans la marmite et remua énergiquement la tambouille, prêt à se resservir. Il accrocha quelque chose de solide dans le fond de la cuve. […] Au prix de quelques efforts, il parvint à remonter ce qu’il avait mentalement identifié comme un quartier de viande cartilagineux. […] Penché sur le côté, un crâne humain le dévisageait de ses deux cavités noires et sans vie. ».