Place au rêve, au cauchemar et au désir pour ce café musical consacré au(x) monde(s)
de l'opéra.
Ouvrant grand nos oreilles, nous avons découvert en quoi l'exotique fracas des tambours portés à flanc de chameau (la musique des Janissaires) à pu influencer les turqueries d'un Mozart (L'Enlèvement au Sérail), avant de goûter aux charmes envoûtants de féeriques chœurs sylvestres (le Songe d'une nuit d'été de Britten) comme aux dissonances de terribles imprécations infernales (le trio des Parques de Rameau), et de comparer les plaintes sublimes des femmes qui meurent en beauté chez Verdi (La Traviata) aux soupirs extatiques de celles qui croquent la pomme chez Offenbach. Enfin, en manière d'exotisme renversé après des siècles de scènes pastorales plus ou moins fantaisistes sur les planches de l'opéra, nous nous sommes quitté sur une célèbre ritournelle amoureuse (la romance de Nadir) interprétée sur la rustique, grande et grave cornemuse bourbonnaise...