Violon d'Ingres et "do it yourself" étaient au rendez-vous de ce café musical...
consacré aux figures de l'amateur, du cahier de partitions de la jeune Susanne van Soldt aux pépites vinyles exhumées par le DJ et digger Guts, du rock garage de Sheriff Perkins à l'élitisme dilettante du nan-kouan chinois, en passant par les incontournables potaches de la scène clermontoise. Si les Zoufris Maracas, longtemps chanteurs de rue, brocardent une certaine mercantilisation de la musique, si JP Manova travaille dans (et surtout à côté de) l'industrie du rap, si Charles Bradley démarre une véritable carrière sur le tard après des années passées à écumer les clubs, l'infinie richesse des musiques vernaculaires, à l'image de ces polyphonies italiennes, nous rappelle aussi que la musique, loin d'être réservée aux "professionnels de la profession", n'est pas toujours une marchandise.