Une belle aventure humaine
Au cœur des extrêmes : braver les quatre milieux les plus hostiles de la planète pour éprouver les capacités humaines d'adaptation - Christian Clot – Robert Laffont - 2018
Résumé
Afin de mieux comprendre les capacités humaines d’adaptation aux conditions climatiques hors normes et aux systèmes de crise, Christian Clot a parcouru en solitaire les quatre milieux les plus extrêmes de la planète. D'août 2016 à fin février 2017, il a effectué quatre expéditions de trente jours chacune, avec quinze jours entre chacune d’elles, durant la saison la plus violente. Du désert du Dasht-e Lut, en Iran, aux monts de Verkhoïansk, en Iakoutie, des canaux marins de la Patagonie à la forêt tropicale du Brésil, il est passé de + 60 à - 60 ° C et de 2 à 100 % d'humidité, dans des conditions particulièrement hostiles. Seul, sans aucune assistance ni communication.
Ces expéditions à vocation scientifique sont rythmées par plusieurs protocoles scientifiques, durant les traversées et entre chaque expédition, portant sur des notions de physiologie, de psychologie, ainsi qu’une étude sur la cognition humaine en situation extrême. En observant les comportements humains, in situ, soumis à des changements profonds et rapides, il aide ainsi à mieux comprendre les capacités d’adaptation au changement de l’être humain.
Avis
Un documentaire qui se lit comme le récit de quatre aventures extrêmes. L’auteur nous livre ses pensées au cœur même de l’action, face à la solitude, à la nature, aux éléments, et nous dévoile l’existence de réelles capacités d’adaptation de l’être humain.
Mireille
Pour aller plus loin :
- Le site de Christian Clot
- Découvrir Christian Clot sur le site Adaptation
- Voir si ce document est disponible à la médiathèque ou le réserver : cliquez-ici
Extrait
-
Laisser vagabonder mon esprit m’aide surtout à diminuer la souffrance : une focalisation cognitive qui permet de détourner l’attention sur des notions mineures pour isoler les fonctions destructrices. Il le faut pour surmonter certaines situations vécues sans pour autant se perdre : si mon cerveau peut oublier la torture du froid, le froid ne laisse pas ma peau l’oublier. Le danger est bien réel : je dois continuer de sentir les zones les plus touchées pour les protéger. La douleur que je ressens me crie qu’elles sont en état de marche, qu’elles lutent, qu’elles ne sont pas encore transformées en moignons glacés que le premier bistouri venu va éliminer. La douleur, c’est la vie.
Je vis beaucoup cette nuit-là.