Miles Davis, de l'Andalousie à Vichy

Fil d'ariane

milesplagiataccueilUn plagiat (musical) par anticipation.

 

 

 

La renommée de Miles Davis, on le sait, s’étend bien au-delà du cercle des amateurs de jazz. Ce que l’on sait moins, c’est que son influence s’exerce aussi à rebours de toute chronologie. Ecoutons quelques extraits du légendaire album « Sketches of Spain » de 1960 : la fanfare écrite par l’arrangeur Gil Evans pour introduire la trompette de Miles sur la Saeta ne se retrouve-t-elle pas presque à l’identique sur celle chantée par la Nina de Los Peines en 1920 ?

Quant au concerto pour trompette d’André Jolivet, créé à Vichy en 1956 et ouvertement marqué par les sonorités et les rythmes du jazz (percussions, piano et saxophones, contrebasse en pizzicati, usage de la sourdine pour le trompettiste), il comporte un second mouvement élégiaque et presque bluesy qui n’est pas sans évoquer la relecture du concerto d’Aranjuez que fit Miles Davis quelques années plus tard.

Pour illustrer ces mouvements bien imprévus de l'inspiration (le vent de l'Esprit soufflant décidément où il veut), voici une petite playlist en hommage, bien sûr, à Pierre Bayard