Vichy lui avait consacré une rétrospective
Avec la disparition de Bertrand Tavernier, c’est plus qu’un cinéaste qui nous quitte. Passionné de cinéma, de jazz, d’histoire, c’était un fervent défenseur de la transmission du patrimoine culturel.
Beaucoup de ses films sont désormais des classiques du cinéma français : polars (L.627, Dans la brume électrique, L’Horloger de Saint-Paul, Coup de torchon), film d’aventure (La Fille de d’Artagnan), réflexions sur la guerre (Capitaine Conan, La Vie et rien d’autre) ou comédie (Quai d’Orsay), son œuvre est vaste, empreinte d’un certain classicisme formel, mais toujours sincère.
Tavernier a aussi réalisé des documentaires, dont le passionnant Voyage à travers le cinéma français dans lequel il commente des extraits de films en cinéphile enthousiaste et érudit.
Il avait écrit plusieurs ouvrages sur le cinéma américain : 50 ans de cinéma américain, une somme dont une nouvelle édition mise à jour doit bientôt paraître, et Amis américains : entretiens avec les grands auteurs d’Hollywood, recueil d’articles écrits quand Tavernier était attaché de presse et critique pour Positif ou Les Cahiers du cinéma. Il poursuivait encore tout récemment son travail de passeur en tant que président de l’Institut Lumière, à Lyon, mais aussi dans un blog où il partageait ses coups de cœur DVD ou livres : https://www.tavernier.blog.sacd.fr/
Il dirigeait également « L’Ouest, le vrai », une collection de littérature « western » chez Actes Sud qui réhabilite ce genre souvent méprisé mais pourtant à l’origine de nombreux mythes américains. A découvrir par exemple, Les Furies de Niven Busch, adapté au cinéma en 1950 par Anthony Mann.
Bertrand Tavernier avait plusieurs fois séjourné à Vichy, notamment en 2003 pour y présenter une rétrospective de ses films. A cette occasion, il avait visité le Fonds Valery Larbaud de la Médiathèque, où est conservé un exemplaire de la revue Confluences, fondée par son père René Tavernier, qui écrivit un article sur Valery Larbaud.
