"La différence est ce qui apparaît entre deux répétitions".
Si la répétition a plutôt mauvaise réputation, c'est pourtant bien elle qui, sous une forme ou sous une autre, donne sa structure à l'œuvre musicale.
Ennuyeuse ? La voilà qui nous berce avec Bertrand Chamayou, quand elle ne mène pas à la transe à Madagascar. Soutenant de virtuoses variations, la basse s'obstine chez Marin Marais, les grilles du jazz modal tournent de manière envoûtante, les motifs répétés s'empilent chez Steve Reich ou chez les Khmou du Laos, le rap passe en boucle ses samples et ses rimes, les riffs swinguent en canon chez Moondog, Lankum égrène sa lancinante ballade sur un bourdon hypnotique, et un simple (mais ô combien célèbre) motif de quatre notes, décliné à travers tout l'orchestre, sert à l'édification d'une formidable architecture symphonique. Et la techno ? ben c'est toujours pareil.