Une histoire envoutante
La sourcière d’Elise Fontenaille aux Editions du Rouergue
Garance a les cheveux roux. Elle a le don de communiquer, le don de créer, elle est la sourcière. Elle est née une nuit de lune rousse, elle est née sans mère. Sa mère n’a survécu que quelques instants après sa naissance, seulement le temps d’un souffle, le temps d’un « tu me vengeras ».
Gallou la Brodeuse vit dans une maison en pleine forêt. Elle préfère la compagnie de ses animaux que celle des hommes. Pourtant une nuit de lune rousse, sa quiétude va être bouleversée par l’arrivée d’une jeune fille sur le point d’accoucher. Cette nuit-là, la vie d’un bébé est sauvée, la vie d’une jeune fille s’achève.
C’est donc au côté de Gallou que Garance s’épanouit, grandit et développe le don de communiquer avec les animaux, le don de faire jaillir l’eau. L’été de ses neuf ans, Garance sauve les villages alentours de la sècheresse grâce à ses pouvoirs. Mais, « bien vite on oublia la sécheresse, l’eau jaillie sous les pas de Garance » et la sourcière tant admirée devint la sorcière rejetée.
Le « Saigneur » Guillaume est un être abjecte qui tue, pille, viol et qui accompagné de ses Moines rouges sèment la terreur. Il est tout l’inverse de Garance. Il ne l’aperçoit qu’une seule fois au détour d’un chemin, mais dès lors il n’a plus qu’une seule obsession : la posséder.
La sourcière d’Elise Fontenaille est un conte à la fois beau et cruel, se traduisant par le contraste entre Garance qui symbolise l’harmonie, la nature, la bienveillance et Guillaume qui symbolise la cruauté, la violence, le pouvoir. Une très belle histoire qui, cependant, ne conviendra pas à un public trop jeune (thèmes difficiles). Une lecture à découvrir à partir de 13 ans.
La sourcière est une histoire inspirée d’une légende du XIIème siècle : la légende des moines rouges de l’abbaye de Chanteuges.
Florent
Extrait
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« - Je n’ai besoin de personne, disait-elle, avant cette nuit de tempête. Juste de mes fils, de mes aiguilles, et de tissu à broder.
Et la petite est arrivée.
- Comment ai-je pu vivre sans elle, murmure-t-elle en la berçant
Il lui semble qu’elle a toujours été là.
Son rire de cristal, ses menottes, son gazouillis…
Elle est la joie de vivre, celle de l’eau qui jaillit de la source. »
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