Anton Beraber est né en 1987. Il vit au Caire. La grande idée est son premier roman.
Saul Kaloyannis, son héros, est une énigme. Est-ce un traitre, un idéaliste ou un héros ? A peine sait-on que dans les années 20, il prend part à la tentative de reconquête de l’Orient par les Grecs dans un combat nationaliste baptisé « La grande idée». On sait également que lors d’une bataille particulièrement âpre, il sauve une poignée de soldats acculés par l’armée turque et les embarque à bord d’un bateau. Puis… plus rien. Qu’est-il devenu ?
50 ans plus tard, un étudiant se lance à sa recherche. Au fil des récits que lui font les témoins, tous des laissés-pour-compte de l’histoire, il tente de dresser le portrait de Saul Kaloyannis, de raconter ses exploits et son voyage sans retour des confins de l’Orient à la baie de New York.
Mais dans la Grèce des Colonels, celles des persécutions et de l’histoire officielle, les mythes n’ont pas droit de cité, surtout quand ils exaltent la liberté.
Anton Beraber propose par cette impressionnante épopée, un ouvrage ambitieux déployant un imaginaire infini, porté par une écriture magnifique, ample, visionnaire, qui dans son fleuve obstiné allie le trivial et le précieux, le réalisme et la poésie.
La grande idée a également reçu le prix Transfuge du meilleur premier roman 2018.