« Je me demande si un autre homme a des amis comme j’en ai » s’étonne un jour Charles-Louis Philippe.
En effet, l’amitié a pour lui beaucoup d’importance. André Gide, Valery Larbaud, Léon-Paul Fargue, Henri Vandeputte, Emile Guillaumin et bien d’autres partageront sa courte vie à Vichy, Cérilly ou Paris.
Mais c’est surtout dans un petit village de Seine-et-Marne, Carnetin, près de Lagny-sur-Marne qu’il va connaître ses meilleurs moments d’amitié. Francis Jourdain, Charles Chanvin, Michel Yell et Marguerite Audoux sont les membres de ce groupe fraternel que l’on va nommer « La bande de Carnetin ». Ecrivains, poètes, peintres mais qui au début du 20e siècle ont bien du mal à joindre les deux bouts. A Carnetin, chacun se sent accepté, personne ne se soucie des différences d’éducation et de culture, de caractère et d’opinion. A Carnetin, on parle beaucoup et jusque tard dans la nuit. L’Art est au centre des préoccupations. On écrit, on peint, on refait le monde.
Cette carte postale envoyée par l’écrivain à sa mère témoigne d’une époque heureuse.
Francis Jourdain, dans son livre de souvenirs « Sans remords ni rancune » nous conte longuement les belles journées qu’ils passèrent ensemble. Il voyait Charles-Louis Philippe partir seul sur les chemins pour méditer, écrire ou corriger un manuscrit.
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